L’IICADD organise la projection du film-documentaire « La coop de ma mère » suivi d’un panel de discussion sur le rôle des coopératives d’habitation en contexte de crise du logement. Cet évènement dans le cadre de la semaine de l’innovation sociale 2024 sur le thème du care offrira un moment de réflexions sur le comment et pourquoi le modèle des coopératives d’habitation pourrait participer à réparer notre tissu social.
Panélistes :
- Ève Lamont, réalisatrice du documentaire
- Jessica Cabana, Habitante d’un syndicat de copropriété unique en son genre – Communauté Milton-Parc, et Conseillère en entrepreneuriat Jeunesse Coopératif au Conseil québécois de la mutualité et de la coopération
- Rafael Ziegler, Professeur au département de management et directeur de l’Institut international des coopératives Alphonse-et-Dorimène-Desjardins
Modératrice : Naomie Décarie Daigneault, directrice artistique à la coopérative Tënk
Horaire : mercredi 27 mars | 12:00 à 14:00
Lieu : Salle TATA Communications à HEC Montréal, Édifice CSC
Événement gratuit : Inscrivez-vous
Bande annonce : https://vimeo.com/620279629
Programmation complète : La semaine de l’innovation sociale – Édition 2024 – IDEOS | HEC Montréal
Résumé du film-documentaire
Depuis 2018, le coût moyen du loyer au Québec a augmenté de 25%, un record depuis 20 ans! En 2021, c’était 439 000 personnes qui vivaient sous le seuil de la pauvreté (soit 7,9% de plus comparativement à l’année précédente). Ceci crée un manque de logements abordables et force les personnes à vivre dans des logements trop chers, trop petits ou insalubres. Il existe peut-être une alternative. La coop de ma mère offre un portrait intimiste sur la mère de cinéaste, Rachel, et d’autres Gatinois de diverses cultures et de tout âge, qui forment son voisinage. « Moi, avant d’arriver ici, j’étais dans un logis privé et j’étais constamment à la merci de mon propriétaire ». Rachel, Henri-Pierre, Lizeth, Olga, Samira, Sanaa, Mélissa, Jean-Philippe et Ahmed ont fait leur nid à la coop St-Louis pour améliorer leur sort et donner libre cours à leurs projets de vie.
L’aînée de la coop, Rachel, continue de transmettre les valeurs coopératives et de s’impliquer à sa manière. Henri-Pierre s’occupe de réparer les portes et embellit le parterre de son bloc avec l’aide des enfants. Réfugiées colombiennes, Lizeth et Olga ont choisi la coop St-Louis pour l’entraide et la convivialité. Originaires du Maroc, les deux sœurs Saana et Samira s’occupent de l’intégration des nouveaux locataires. Atteinte de la sclérose en plaques, Mélissa peint et dessine lorsque sa santé le lui permet. Jean-Philippe veille aux besoins particuliers de son fiston tout en participant activement à la coop. Arrivé récemment, Ahmed est un réfugié Somalien qui apprend les rudiments de la coopération. Après avoir franchi des parcours parsemés d’épreuves et vécu certaines difficultés, chacun a pu trouver quiétude et sécurité en ces lieux.
Les membres de La coop de ma mère sont partie prenante d’une communauté hétéroclite et tentent de vivre la coopération malgré les défis de la gestion collective. Tous ces gens forment un bouillon interculturel et intergénérationnel, une micro-société qui appelle à un meilleur « vivre ensemble », à contre-courant du chacun pour soi.
La coop de ma mère a remporté le prix humaniste au Festival Vue sur mer à Gaspé « pour ses dimensions éthique, humaine, morale et écologique », et a été récipiendaire du prix Make A Difference Award au Toronto, Comm fest Festival.