7 août 2017
Ce ne sont pas les projets qui manquent au Québec, ni les gens qui les portent! Mais souvent, ces derniers sont confrontés à la dure réalité du financement. Combien d’idées, combien de projets prendront la poussière, faute de pouvoir les financer adéquatement? Voilà en quoi La Ruche peut aider à concrétiser et à ultérieurement maintenir ces intentions potentiellement bénéfiques pour la collectivité.
Un modèle original
La Ruche, c’est d’abord est un organisme à but non lucratif (OBNL) dont l’objectif est de donner un coup de pouce aux projets susceptibles de contribuer à l’essor socio-économique des régions québécoises (Québec, Montréal, Mauricie, Bas-Saint-Laurent et Estrie, pour l’instant!) au sein desquelles elle est implantée. Le coup de pouce en question est évidemment financier, puisque La Ruche permet aux promoteurs des projets présentés de concrétiser leur idée par l’entremise d’une plateforme de financement participatif. Le concept est aujourd’hui bien connu : tous sont invités à contribuer au projet soumis à la mesure de leur portefeuille et en retour, le promoteur peut offrir une contrepartie d’une quelconque nature (rabais, produits en prévente, exclusifs, ou autres). Ce dernier ne touchera la somme ainsi promise que si la totalité de l’objectif de financement est atteint, à défaut de quoi les contributeurs ne seront pas débités. Voilà pour la finalité!
Mais c’est bien davantage en amont que La Ruche se distingue. L’OBNL a en effet mis sur pied une structure originale, la Cellule, regroupant une dizaine d’ambassadeurs, des gens d’affaires et des influenceurs bien ancrés dans le tissu socio-économique de leur région. Au sein d’une cellule, qui peut se réunir une ou deux fois par mois, ces ambassadeurs sont appelés à prendre connaissance des projets soumis par les promoteurs, tout en les conseillant quant à la meilleure manière de financer leur projet par l’entremise de leur campagne de financement participatif.
Des promoteurs et leurs projets orientés vers le développement économique et social du milieu, l’appui financier des membres de la communauté et les conseils avisés des ambassadeurs : voilà comment La Ruche contribue à sa manière au mieux-être des régions du Québec!
Et ça fonctionne!
Lorsqu’on demande à Sophie Reis, la directrice des communications et des alliances stratégiques, et cofondatrice de l’antenne montréalaise de La Ruche, de pointer quelques projets particulièrement probants, cette dernière n’a que l’embarras du choix! Après réflexion, elle signale le projet de Loubier, cet atelier de maroquinerie créé en 2014, à l’étroit dans son local d’origine. La campagne de financement participatif, conclue avec succès en juin dernier, aura permis à Mélanie Loubier, la fondatrice de l’entreprise, d’aménager dans un lieu plus propice à appuyer la croissance de son atelier. « On va pouvoir créer de nouveaux emplois et on va pouvoir créer un centre de formation pour la relève! », avance-t-elle, le tout ayant été rendu possible par l’appui des 214 contributeurs qui ont allongé les 14 000 $ demandés. « Mais nos projets ne sont pas qu’entrepreneuriaux! », précise Sophie Reis. Elle en veut pour preuve le cas de la clinique SABSA (services à bas seuil d’accessibilité), cette coopérative de santé donnant accès à des soins à près de 1 500 personnes défavorisées de la Basse-Ville de Québec. Essentielle, la mission de cet organisme pourra ainsi se poursuivre grâce aux 250 000 $ généreusement offerts par tout près de 900 contributeurs.
La Ruche essaime!
Lancée en 2013, dans le sillage des festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec, La Ruche peut aujourd’hui s’enorgueillir d’un beau succès. L’organisme a récolté à ce jour environ 1,8 million $ auprès de plus de 16 000 donateurs, contribuant à la réalisation de plus de 160 projets.
Épaulée par le Mouvement Desjardins, un partenaire financier et organisationnel incontournable afin de mener à bien sa mission et ses activités, La Ruche entend bien poursuivre son expansion au Québec. Déjà, plusieurs autres régions sont en lice et pourront se prévaloir sous peu des services de La Ruche. Et qui sait jusqu’où La Ruche pourra essaimer? « L’accompagnement est bien entendu régional, mais on souhaite que le rayonnement soit mondial! » lance avec enthousiasme Sophie Reis. À n’en point douter, le modèle original et les retombées positives de ses activités pourraient porter La Ruche très loin!