23 février 2016

L’Institut international des coopératives Alphonse-et-Dorimène-Desjardins a tenu la première réunion à Montréal avec le conseil international des gouverneurs, présidé par Mme. Monique Leroux. Professeure Rym Ayadi a présenté les principaux objectifs et réalisations effectuées depuis le lancement officiel de l’Institut le 11 octobre 2014, lors du Sommet International des Coopératives au Québec, Canada.

Tous les membres du Conseil ont salué l’initiative de l’Institut en tant qu’institut de recherche international indépendant dédié à promouvoir la recherche, la compréhension, la diffusion et le transfert du rôle des coopératives financières dans les systèmes financiers mondiaux et nationaux, dans le cadre d’une période réglementaire d’après crise et des conditions macro-économiques mondiales difficiles.

Dans ce contexte, ils ont discuté des tendances actuelles. Les principaux points sont les suivants.

Tout d’abord, l’après-crise financière et économique soulève des questions fondamentales sur l’avenir de l’Europe : comment faire face à la crise des réfugiés, à la sortie potentielle de la Grande-Bretagne de l’UE, à la politique monétaire accommodante de la Banque Centrale Européenne et le taux d’intérêt bas ou négatif et les effets néfastes potentiels de la régulation de l’après-crise financière sur les performances des banques coopératives. Ces nouvelles conditions difficiles et hautement incertaines créent un besoin pour de nouvelles études afin de comprendre leurs effets combinés sur les modèles d’affaires en générale, et les coopératives financières en particulier.

Deuxièmement, l’ère de la numérisation et de la croissance de l’e-commerce font apparaître de nouveaux types de services financiers tels que les plates-formes de crédit financier en ligne et le crowdfunding. Ces nouveaux défis et opportunités améliorent la compréhension sur la façon dont les acteurs financiers peuvent se positionner sur des marchés en constante évolution et de plus en plus compétitifs.

Enfin, favoriser la compréhension du modèle d’affaires des coopératives financières dans le monde entier pour soutenir les régulateurs mondiaux de concevoir une réglementation plus optimale qui améliore l’approche uniforme actuelle. Plus de données granulaires (structures quantitatives et de gouvernance) est nécessaire pour permettre la construction d’arguments scientifiques et politiques, ainsi que contribuer à une meilleure conception d’un cadre réglementaire global qui prend en compte les spécificités des structures et de la gouvernance  de coopératives.

En conclusion, la présidente a souligné l’importance du rôle de l’Institut dans la recherche pour mieux comprendre les modèles d’affaires des coopératives financières et ainsi, pour soutenir les décideurs à concevoir un cadre réglementaire approprié pour assurer la stabilité financière. Plusieurs défis doivent être compris, étudiés et évalués.